LE TIR A L'ARC A TRAVERS LE TEMPS
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LA PREHISTOIRE |
A l'époque préhistorique, l'arc est avant tout une arme de chasse, essentielle à la survie de l'homme.
D'après certaines trouvailles archéologiques, c'est au cours de la Préhistoire, probablement à l'époque magdalénienne, au paléolithique supérieur (35000 ans à 12000 ans avant JC), que l'arc est inventé.
Des preuves incontestables de l'existence du tir à l'arc au Mésolithique sont apportées par des dessins pariétaux de grottes en Espagne datées d'environ 10000 avant JC, montrant des chasseurs armés d'un arc.
Peinture rupestre représentant un archer - ©http://ennedi.free.fr/index.html
De nombreuses pointes de flèches en pierre, en silex ou en obsidienne sont retrouvées, notamment en Afrique du Nord.
Des arcs, constitués de matériaux organiques (orme, frêne et if), datés de 6500 à 6000 avant JC (Mésolitique), sont découverts en 1944 dans des tourbières de l'Europe septentrionale (Danemark), ainsi que dans des tourbières anglaises, et des cités lacustres en Suisse.
Pointes de flèche datant du magdalénien (silex), jusqu'à l'age du bronze (pointe en bronze coulé en haut à droite) ©Archerie Traditionnelle en Suisse B. Fontannaz, facteur d'arc
La découverte d'ÖTZI
Ötzi est la momie d'un homo sapiens, dont la datation est estimée à 5300 ans avant JC, au néolithique, découverte à 3213m d'altitude en 1991 dans un glacier italien.
Son autopsie a révélé qu'il était probablement mort à la suite d'une blessure par flèche.
Il a été découvert avec un arc de 1,82m en if, un carquois et une douzaine de flèches avec des pointes en silex.
Arc, flèches et carquois d'Ötzi - ©http://neolithique02.blog4ever.com/blog/index-65835.html
Au néolithique, avec le développement de l'agriculture et de l'élevage, l'arc devient aussi une arme de guerre dès l'instant où apparaît la notion de propriété.
LA MYTHOLOGIE |
Les Amazones appartenaient à une race fabuleuse de femmes guerrières qui, selon la légende, vivaient dans le Caucase et en Asie Mineure, sur les rives du Thermodon. Gouvernées par une reine, elles n'acceptaient la présence des hommes qu'une fois par an pour perpétuer leur race et tuaient leurs enfants mâles ou les rendaient aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs. Montées sur des chevaux, protégées par une armure et un casque, les Amazones étaient particulièrement habiles au tir à l'arc. On coupait leur sein droit pour faciliter leurs mouvements au cours des combats, en particulier pour tirer à l'arc.
Atlas de la mythologie, "Les guerrières Amazones", Éditions Atlas, UE, 2003
Apollon - Phébus en grec - était l'une des 12 grandes divinités de l'Olympe. Il était appelé "l'archer divin" ou "le dieu archer". Ses dispositions pour le tir à l'arc furent précoces. Dès son adolescence, armé de son arc et de ses flèches, il vengea sa mère du serpent Python par lequel elle avait été obstinément poursuivie. Une autre de ses prouesses est d'avoir exterminé les 3 Cyclopes grâce à ses flèches.
Apollon est également connu pour avoir fait périr de ses flèches les Telchines (des génies, la plupart du temps malfaisants dont la forme tenait à la fois de l'homme et de l'animal marin). Il apprit un jour que sa protégée, la nymphe Coronis, avait manqué à ses devoirs de fidélité. Il fut pris d'un tel accès de colère qu'il sacrifia sans délai Coronis de ses flèches. Après que l'irréparable fut commis, le dieu jaloux apprit que l'information était fausse.
Apollon archer, vers 460 av JC, Musée du Louvre, Paris © mythesgrecs.com
Artémis, appelée Diane pour les romains, était la soeur jumelle d'Apollon : c'était la fameuse déesse chasseresse. Cette archère aux pouvoirs surnaturels avait des flèches en argent qui ne manquaient jamais leur cible. De manière générale, elle envoyait sur les femmes la mort soudaine, alors qu'Apollon se chargeait des hommes.
Les Centaures étaient des êtres avec un buste d'homme terminé par un corps de cheval. Ils se nourrissaient de chair crue et vivaient comme des bêtes dans les forêt de Thessalie. Leurs moeurs brutales, leur amour immodéré du vin et des femmes les rendaient redoutables aux mortels. Seuls deux d'entre eux, Pholos et Chiron, se distinguaient de leurs semblables par une bonté et une sagesse exemplaires. Zeus plaça Chiron parmi les astres du ciel où il forme depuis la constellation bien connue du Sagittaire. Il apparait au 9ème rang des signes du zodiaque et est représenté par un Centaure armant un arc.
Le Centaure Chiron apprit à Achille la course à pied, le tir à l'arc, l'art de guérir les blessures et nombreux talents des Muses.
Achille, fils de Pelée et de Thétis, est invulnérable sauf au talon que Pâris perca d'une flèche mortelle au cours du siège de Troie.
Eros, proche du "cupidon" romain, est l'enfant qu'Aphrodite aurait eu avec Hermès, et représente l'union et l'amour. Cet enfant ailé inspire les passions parmi les dieux ou les humains. Avec ses flèches, il peut provoquer chez autrui le désir ou le rejet. Au sein de l'Olympe ou parmi les hommes nul ne peut résister à son pouvoir. Il en use et abuse au gré de ses fantaisies. Lorsque de ses flèches, il perce le cœur d'un être humain, aussitôt celui-ci tombe amoureux de la première personne qu'il voit. Mais Éros peut lui même tomber amoureux. Ainsi lorsqu'il voit Psyché endormie attendant le démon, il en tombe amoureux, et après bien des péripéties l'emmène sur l'Olympe où il l'épouse devant tous les dieux.
Héraklès, ou Hercule pour les Romains, est un héros incontournable de la mythologie.
Athlète hors normes, ce colosse à la puissance physique phénoménale s'illustra à maintes reprises comme archer.
Il utilisa l'arc et les flèches pour réaliser certains des 12 travaux dont il était affligé : le lion de Némée, l'Hydre de Lerne, la Biche de Cérynie, le Sanglier d'Érymanthe, les Oiseaux du lac Stymphale, et les Bœufs de Géryon.
Après les 12 travaux, il se rendit à Thèbes où il gagna un concours à l'arc sur Eurytos, roi d'OEchalie, mais ne reçut pas Iole, la fille du roi, qui lui avait été promise s'il était vainqueur.
A la mort d'Héraklès, Zeus lui offrit une place sur l'Olympe, parmi les dieux. Héraklès devint alors immortel.
C'est à Philoctète, qu'Héraklès confia ses flèches et son arc.
Ulysse est, avec Héraklès, l'un des héros les plus célèbres de l'Antiquité.
Reçu à la cour d'Iphitos, il acquit le précieux arc d'Eurytos, qui lançait des flèches imparables.
Après 20 années d'absence durant lesquelles il vécut de nombreux évènements, en particulier la guerre de Troie, il voulut retrouver sa patrie, sa femme Pénélope et son fils Télémaque.
Mais Pénélope ne pouvait plus ignorer les poursuites de ses prétendants qui affirmaient qu'Ulysse était mort. Elle promit d'épouser celui qui parviendrait à tendre l'arc d'Ulysse. Tous avaient accepté la proposition de la reine ; mais ils essayèrent vainement de tendre l'arc. Ulysse, qui ne s'était pas fait reconnaître, demanda qu'il lui soit permis d'éprouver ses forces. Il banda l'arc très aisément, et en même temps, il tira sur les poursuivants, qu'il tua l'un après l'autre, aidé de son fils et de deux fidèles domestiques. Par ce moyen, il prouva à sa femme qui il était.
LE MOYEN-AGE, l'âge d'or de l'archerie |
Au Moyen Age, l'arc sert principalement d'arme de guerre.
Les archers demeurent très utiles et déterminants pour les sièges et batailles.
Les armées du roi d'Angleterre comptaient un grand nombre d’archers, lors des guerres du XIIIème et XIVème siècles, contre les Ecossais, puis pendant les batailles de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) contre les Français.
A cette époque, les archers pouvaient former jusqu’à un tiers de l'armée du roi.
Les Gallois, archers très redoutés, pouvaient tirer jusqu'à huit fois en une minute. La vitesse et la précision de leurs tirs firent bien des ravages dans la chevalerie française, leurs flèches pouvaient percer une armure à moins de cent mètres.
Le roi d'Angleterre encouragea la pratique de l'arc dans les campagnes de son royaume afin de compter sur des archers toujours plus nombreux et mieux entraînés, tandis que les seigneurs français du Moyen Age n'étaient pas favorables à l'établissement de compagnies d'archers.
L'ARCHER AU MOYEN-AGE
L'archer était généralement vêtu légèrement pour se déplacer rapidement à pied. Outre son arc, il possédait un carquois pour loger ses flèches et une arme auxiliaire (épée, couteau) utilisée au corps à corps.
L'archer anglais,
reconnaissable à sa croix de Saint-Georges rouge sur la pèlerine passée sur une cotte de cuir, est armé du redoutable "long bow" en bois d'if qui sema la panique dans les rangs de la chevalerie française lors des batailles de la Guerre de Cent Ans.
LES ARCS DU MOYEN-AGE
Le petit arc, assez maniable et facile à fabriquer, mesurait entre 90 cm et 1 mètre 20 de long. C'était le type le plus largement répandu et sa portée, sa puissance et sa précision étaient assez moyennes. Un emploi véritablement efficace exigeait une expérience et un entraînement non négligeables.
L'arc composite, d'origine asiatique, était fait de baguettes de bois ou d'os qui étaient liées entre elles. Ce système de lames superposées conférait une force supplémentaire à l'arc, mais en contrepartie, celui-ci exigeait une force et un entraînement plus importants qu'un arc courant. D'assez petite taille, ce type d'arc était l'arme favorite des archers de la cavalerie, et tout particulièrement des Mongols et des autres peuples cavaliers d'Asie.
Le grand arc, ou long bow est né au Pays de Galles et s'est largement répandu en Angleterre. Il s'agissait d'une arme d'une seule pièce de bois, le plus souvent du bois d'if, qui pouvait mesurer jusqu'à 1 mètre 80, et pouvant atteindre des puissance de 100 à 120 livres. Le grand arc expédiait des flèches longues de presque un mètre. Ces projectiles possédaient une pointe large lorsqu'ils étaient utilisés contre l'infanterie (il fallait transpercer et déchirer des armures de cuir) et une tête étroite lorsqu'ils visaient des combattants en armure (il fallait dans ce cas transpercer la cotte de mailles ou le métal des armures). Il fallait, pour manier le grand arc, un entraînement et une pratique de longue haleine et les hommes les plus habiles à cet exercice pouvaient tirer six fois à la cible à la minute. Le grand arc était une arme à longue portée.
LES POINTES ET ENCOCHES
A. Julbah permettant de tirer une flèche sans encoche
B. Talon de flèche maintenu sur la corde par une boucle de cordelette
C. Encoche à lame coupante
D. Flèche à encoche coupante lancée au moyen d'un julbah
Pointes utilisées au moyen age
LES GRANDES BATAILLES
1066 La Bataille de Hastings
Le 14 octobre 1066, le Duc Guillaume de Normandie, en faisant tirer ses archers « en cloche », remporta une victoire sur le roi Harold d'Angleterre à Hastings, et s'empara ainsi de la couronne d'Angleterre. Guillaume pris ainsi le titre de Conquérant. C'est la seule victoire française sur l'Angleterre.
Cette bataille est représentée sur la tapisserie de Bayeux.
En 1260, Saint Louis publie une ordonnance par laquelle chacun était " requis de prendre exercice du noble jeu de l’arc plutôt que de fréquenter d’autres jeux dissolus " et il s’inscrit lui-même comme membre d’une confrérie. Le tir à l’arc devient ainsi une pratique répandue dans les campagnes autour des bourgs. L'ordonnance interdit tous les jeux sauf l'arc et l'arbalète.
En 1319, le roi de France Philippe V interdit la pratique des jeux et recommande à ses sujets celle du tir à l’arc. Il faut en effet pratiquer quasi quotidiennement pour pouvoir bander efficacement les longs arcs militaires de cette époque. Les Français ne tiennent aucun compte de cet interdit royal.
1346 La bataille de Crécy
La Bataille de Crécy se déroule à l'aube de la Guerre de Cent Ans : elle en est un des premiers épisodes militaires. L'objectif est la prise de possession du trône de France.
Le 26 août 1346, l'armée anglaise, sous le commandement d'Edouard III et de son fils, le futur Prince Noir, taille en pièces l'armée française de Philippe VI à Crécy-en-Ponthieu, entre Amiens et l'embouchure de la Somme.
La victoire des Anglais à Crécy fut la victoire de l'obéissance sur l'indiscipline et de l'organisation sur l'imprévoyance. Les Français ne tirèrent guère de leçons de leur défaite. Ils allaient combattre de manière similaire plus tard, à Azincourt , avec le même résultat final.
1356 La bataille de Poitiers
La Bataille de Poitiers se déroule au Moyen-âge durant la Guerre de Cent Ans.
Le Roi Jean II Le Bon répond au raid du Prince Noir en se lançant à sa poursuite. Il le rencontre fortuitement au sud de Poitiers (grande ville du Moyen-âge), déclenchant la célèbre Bataille de Poitiers le 19 Septembre 1356. L'armée française est écrasée par les archers anglais faisant ainsi prisonnier le roi Jean II Le Bon.
L'ordonnance de 1369 de Charles V enjoint à la pratique du tir à l'arc et de l'arbalète dans les des Compagnies d'Archers de tout le royaume.
1415 La bataille d'Azincourt
Le 25 octobre 1415, l’armée du roi de France Charles VI est anéantie à Azincourt, au nord de la Somme, par les archers et les piétons du roi d'Angleterre, Henri V de Lancastre âgé de 28 ans.
Les picards et les bourguignons qui étaient alors les alliés des anglais, se perfectionnèrent dans la pratique du tir à l'arc.
En 1448 Charles VII créé un corps d'armée : les « Francs Archers ». Ces archers, après avoir prêté serment, étaient tenus de s'entraîner et d'entretenir leur matériel afin de pouvoir partir en guerre à tout moment, en échange de quoi, ils étaient exempts de l'impôt de la taille. Leur statut et leurs privilèges furent supprimés par François 1er en 1535.
En parallèle, apparaissent les confréries d'archers, et le jeu d'arc devient une pratique noble, valorisante et codifiée. Selon leurs affinités, celles-ci s'invitent à de grandes fêtes régionales appelées « bouquets ».
L'utilisation guerrière de l'arc prend fin avec l'apparition des armes à feu (l'arquebuse puis du mousquet) lors des batailles au XVIème siècle. La guerre de Trente ans (1618-1648) a mis un terme à l'utilisation de l'arc dans les conflits armés.
Et c'est ainsi, en 1583 que se déroule la première compétition connue du tir à l'arc à Finsbury en Angleterre, avec 3000 participants.
SAINT-SEBASTIEN
Les compagnies d'Archers qui ont toutes Saint-Sébastien pour patron, développent les notions d'honneur, de solidarité, de courtoisie et de bienséance (règles de la chevalerie de l'arc).
L'armée romaine comptait de nombreuses compagnies d'archers. L'une d'elle avait pour capitaine Sébastien, un officier romain né à Narbonne vers 250 après JC d'origine milanaise. Il fût nommé chef d'une cohorte prétorienne par l'empereur Dioclétien. Converti au Christianisme, il rallia à sa foi de nombreuses personnes. Dénoncé, il fût sommé d'abjurer sa foi en 288. Il refusa et Dioclétien le condamna à être transpercé de flèches par ses propres hommes. Ceux-ci ayant un profond respect pour leur capitaine, ils auraient selon la légende évité de viser le cœur, puis le laissèrent pour mort. Recueilli et soigné par une chrétienne nommée Irène, Sébastien retourna auprès de l'empereur pour lui reprocher la cruauté dont il faisait preuve envers les chrétiens. Condamné une nouvelle fois à mort le 20 janvier 288, il fût roué de coups, puis son corps fût jeté dans les égouts afin que les chrétiens ne puissent le "ressusciter". Découvert par une autre chrétienne du nom de Lucile, son corps fût enterré dans les catacombes de la Via Appia, où une basilique fût construite à son nom.
Il devint ainsi le saint patron des archers, qui le fêtent le 20 janvier.
L'ORIGINE DU DOIGT D'HONNEUR
Pendant la guerre de Cent ans (1337 à 1453) opposant l'Angleterre et la France, les Français avaient l'habitude de couper l'index et le majeur des archers anglais fait prisonniers pour qu'ils ne puissent plus être archers.
Avant une bataille, les deux armées se faisant face, les archers Anglais avaient l'habitude d'exhiber leur index et leur majeur pour provoquer les Français et les inviter à venir les leur couper !
Aujourd'hui, si le doigt d'honneur anglais est encore fait avec ces 2 doigts, seul le majeur est resté dans ce geste de défiance en France.
LE PREMIER LIVRE D'ARCHERIE
« Lart darcherie », est le premier livre d'archerie imprimé en français autour de la fin du quatorzième siècle. Les quelques feuillets de ce livre édité par Michel Lenoir, imprimeur à Paris entre 1492 et 1520, sont aujourd'hui conservés à la bibliothèque de Toulouse.
Prologue
CY SENSIEUT UNG PETIT ET BEAU TRAITTIE
ENSEIGNANT LA FACHON DE TIRER DE LARC A MAIN.
FAIT ET COMPOSE PAR UNG QUI POINT
NE SE NOMME A LA REQUESTE DE PLUSIEURS
QUI DESIR AVOIENT DY APRENDRE.
LES LEGENDES
Robin des Bois
Robin des Bois suscitait l'admiration parce qu'il donnait aux pauvres ce qu'il volait aux riches. Il s'opposait à la tyrannie du Prince Jean et du Shérif de Nottingham, son représentant. Ce dernier l'a dépossédé de ses terres.
Robin des Bois est le chef d'une bande composé de Frère Tuck, de son neveu Will Scarlett, et bien sûr de Petit Jean. Ils se cachent dans la forêt de Sherwood ou parfois dans celle de Barnsdale (dans le comté de York, à près de 80 km au nord de Nottingham).
Robin des Bois combattait lui aussi avec un arc et des flèches, et il était renommé pour son adresse.
La légende dit qu'il parvenait à ficher une flèche dans une autre.
Ce personnage, apparu pour la première fois au XIVème siècle, n’a cessé d’inspirer des œuvres littéraires ainsi que de nombreuses adaptations pour le cinéma et la télévision.
Robin des Bois serait mort le 24 décembre 1247, à l'âge de 87 ans.
Guillaume Tell
A la fin du XIIIe siècle, alors que la Suisse dépendait du Saint Empire romain germanique, il y avait dans un bourg du canton d’Uri un représentant de l’empereur, le bailli Hermann Gessler, qui terrorisait la population.
Un jour, Hermann Gessler exigeât que tous les habitants saluent son chapeau hissé sur la place publique d’Altdorf. Toute la population obéit sauf un montagnard nommé Guillaume Tell, arbalète à la main, accompagné de son fils de 10 ans.
Gessler demande alors à un garde d’aller chercher une petite pomme et de la placer sur la tête de l’enfant.
« Tu as la réputation d’être le plus habile arbalétrier du canton. Tu vas pouvoir le prouver. Que ton fils se place sous cet arbre. Compte cent pas et attends mes ordres. »
« Si tu ne veux pas finir ta vie en prison, transperce cette pomme avec une flèche ! »
Devant la foule amassée, il visa longuement et tira. La flèche siffla et traversa la pomme sans la faire tomber.
Gessler demanda : « Pourquoi as-tu placé une deuxième flèche dans tes vêtements ? »
« Elle était pour toi au cas où j’aurais blessé mon fils ! »
Ce commentaire insolent enragea Gessler qui fit arrêter et jeter Guillaume Tell en prison sur le champ. Celui-ci jura de se venger. Le bailli partit ensuite en navire pour l'Autriche avec le prisonnier, qui s'évada et le tua.
La suite une autre fois...